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Biographie Adolphe Arnold Chapitre 9 (1963-1977) : Une fin de vie paisible et bien remplie

Die vereinte Familie 1977 vor dem Haus. Von links nach rechts: Max, Simone, Emma, Adolphe, Eugénie
La famille réunie devant la maison en 1977. De gauche à droite : Max, Simone, Emma, Adolphe, Eugénie.

Les couples Arnold et Liebster élurent domicile dans une maison à Aix-les-Bains, une superbe petite ville de Haute-Savoie où il n’y avait pas encore de congrégation de Témoins de Jéhovah.

Adolphe, toujours animé du même zèle pour répandre « la bonne nouvelle du royaume de Dieu », aida de nombreuses personnes à avoir foi dans les promesses bibliques. Quand les Témoins de Jéhovah tenaient leurs grandes assemblées religieuses, le père et la fille faisaient équipe pour peindre d’immenses décors qui servaient d’arrière-fond au podium des orateurs. Le gendre, Max, qui avait travaillé comme décorateur de vitrines dans le passé, mettait en œuvre tout son savoir-faire, ses muscles et son enthousiasme pour installer ces gigantesques témoignages d’amour du prochain.

Max était plus un fils qu’un gendre pour Adolphe. Il accompagnait son beau-père au domicile des personnes intéressées et lui servait d’oreille, répondant aux questions et préparant le terrain pour ses cours bibliques. Adolphe assistait à toutes les réunions religieuses même s’il n’entendait plus rien. Simone s’asseyait à côté de lui et notait pour lui ce qui se disait pour qu’il puisse suivre et donner ses commentaires. La famille ne communiquait plus avec lui que par écrit.

Eugénie, qui avait pris sur ses maigres ressources pendant la guerre pour envoyer des paquets à Adolphe et à Emma dans les camps, déménagea avec son mari à Aix pour être près de sa sœur. En 1974, elle se retrouva veuve pour la deuxième fois. Adolphe l’invita de nouveau à partager leurs repas quotidiens.

Le dernier dimanche de décembre 1977, Adolphe sortit comme d’habitude pour partager sa foi avec les gens et assister à la réunion religieuse. Deux jours plus tard, alors qu’il était en train de lire un magazine biblique, il s’effondra, mort, à la grande détresse de sa femme bien-aimée. Quelques heures plus tôt, il avait encore aidé Simone, qui cousait une veste, à raccorder avec précision le motif de la manche à celui de l’épaule.
 
La mort paisible d’Adolphe mit fin à un tableau familier : Adolphe et Emma, côte à côte, partageant par écrit propos tendres et commentaires bibliques.