Objets historiques ayant appartenus à la famille Arnold

Exposes au musée de l’holocauste et centre pédagogique de l’Illinois, Skokie, USA

(Les objets historiques ci-dessous ont été gracieusement mis à la disposition du Musée par la Fondation Arnold-Liebster)

Ausstellungsobjekte Illinois Holocaust Museum Education Center
Ausstellungsobjekte Illinois Holocaust Museum Education Center

Adolphe Arnold fut incarcéré au camp de concentration de Dachau du 5 décembre 1941 au 17 août 1944 pour refus de renier ses convictions religieuses de Témoin de Jéhovah. Puis il fut transféré au camp de Mauthausen jusqu’à la Libération. Sa famille lui envoyait régulièrement des lettres ainsi que des colis où se trouvaient, cachés dans des gâteaux secs, des billets avec des encouragements bibliques. Adolphe puisait du courage dans ces lettres, enveloppes et billets qu’il portait sur lui, dissimulés dans un pochon, sous  son uniforme de détenu.

Billet caché dans un biscuit sec :

Ce billet d’encouragement spirituel a été écrit et envoyé à Adolphe Arnold à Dachau par Eugénie Walter, sa belle-sœur. Sa femme, Emma, avait en effet fini par être aussi incarcérée dans un camp. Il s’agit d’une feuille de papier pelure sur laquelle Eugénie avait recopié en très petits caractères un passage de la Tour de Garde, la revue des Témoins de Jéhovah. Le billet avait ensuite été étroitement roulé, puis dissimulé entre deux gâteaux secs collés ensemble avec un ersatz de miel.

Enveloppe de la lettre envoyée par Eugénie Walter à Adolphe Arnold, à Dachau :

Quelque temps avant son arrestation, qui eut lieu le 24 août 1943, Emma remit à sa soeur le soin d’écrire à Adolphe et de lui préparer des colis. Eugénie s’en acquitta avec conscience, comme en témoignent cette enveloppe ainsi que le texte d’encouragement  rédigés durant cette période.  Mais après quelques mois, l’intensification de la guerre empêcha tout échange de courrier avec les prisonniers des camps. Adolphe fut d’ailleurs transféré de Dachau à Mauthausen le 17 août 1944.

Pochon :

Adolphe Arnold confectionna ce pochon dans un morceau de tissu pour doublure, au début de sa détention. Il y serrait les textes sur papier pelure trouvés dans les biscuits, certaines lettres de sa fille ainsi que d’autres menus objets. Une fois libéré, il cousit le pochon dans la doublure de sa veste civile, à l’insu des siens, qui le découvrirent avec son contenu quelque temps après son décès, quand la veste fut confiée à un teinturier.

Photo d’époque.
De gauche à droite : Simone Arnold, sa tante, Eugénie et sa mère, Emma

Cette photo fut prise en juin 1943, peu de temps avant le départ de Simone pour la maison de redressement Wessenberg pour filles située à Constance, en Allemagne.